Traitement Phase active (inflammatoire)

Pendant cette période, la courbure peut encore s’aggraver et des douleurs sont fréquentes. Les traitements visent à freiner l’évolution et à soulager la gêne.

  • Inhibiteurs de la PDE5
    Des molécules comme le sildénafil ou le tadalafil, à faibles doses régulières, peuvent améliorer l’irrigation pénienne et stabiliser la plaque.

  • Injections de PRP (Platelet-Rich Plasma)
    Le PRP est préparé à partir du sang du patient : on prélève une petite quantité de sang, puis on la centrifuge pour obtenir un plasma riche en plaquettes (cellules essentielles à la réparation tissulaire). Une fois prêt, ce PRP est injecté directement dans la plaque ou la zone fibreuse du pénis.

    L’objectif est double :
    Réduire l’inflammation locale : Les facteurs de croissance libérés par les plaquettes aident à réguler la réaction inflammatoire.

    Favoriser la régénération tissulaire : Le PRP stimule la production de nouvelles cellules et de collagène mieux organisé, ce qui peut limiter la progression de la plaque et améliorer la qualité des érections. Plusieurs séances peuvent être nécessaires, avec des résultats variables selon la sévérité de la maladie et la réponse individuelle du patient.

  • Vacuum (pompe à vide)
    Ce dispositif génère un appel de sang dans la verge et aide à étirer progressivement la plaque. Il peut limiter l’aggravation de la déviation et maintenir la longueur pénienne.

Traitement ​phase stable (passive)

Lorsque la courbure n’évolue plus depuis plusieurs mois et que la gêne sexuelle persiste, la chirurgie peut être envisagée.

  • Technique de Nesbit
    Le chirurgien plicature la tunique albuginée à l’opposé de la plaque pour redresser la verge. Une légère perte de longueur est possible.

  • Incision-greffe (incision patch)
    La plaque est incisée puis élargie grâce à un greffon (patch). Cela permet de corriger les courbures importantes en limitant la perte de longueur, mais au prix d’un risque accru de troubles de l’érection.

Un suivi régulier est ensuite nécessaire pour s’assurer du bon maintien de la correction et de la récupération sexuelle.